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13 octobre 2011

Vernissage de J.Hernandez à la Galerie 31.

 

Bonjour,

 Les associations Cépalakata et Cité eTc,

 vous invitent au vernissage de l'exposition de photographies de JEAN HERNANDEZ le:

 

Samedi 15 Octobre à 18h30

 Cette exposition est organisée dans le cadre du premier festival de la photographie à Fréjus,

 TRES EN VUES

 

Galerie 31

 31 rue Reynaude 

Fréjus
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« Auto-portrait et non-lieu » exposition de Jean Hernandez.

 

Exposition de Jean Hernandez du 8 octobre au 2011 Dans la galerie 31 rue Reynaude à Fréjus.

 

L’association Cépaslakata et l’association Cité eTc, ont, conjointement, souhaité initier un cycle d’expositions, pour ce faire elles ont choisi le plasticien Fabrice Violante comme commissaire d’exposition.

 

Pour cette exposition inaugurale Fabrice Violante a choisi d’inviter le plasticien Jean Hernandez.

 

Jean montre ici un travail sur l’autoportrait. En effet l’autoportrait est un sujet souvent visité dans l’histoire de l’art. Ce genre permet de toucher à l’intime, à l’introspection, et ce en utilisant les codes plastiques de chaque époque, de les triturer, les transgresser afin de se les approprier. Et puis le sujet est toujours là puisque c’est sa propre image qui sert de prétexte, que l’on explore.

 

Jean a choisi comme médium la photographie, mais il faut entendre ici « photographie plasticienne », car la photo n’est utilisé ni dans sa fonction documentaire, ni dans sa fonction représentative du réel, mais bien comme un moyen, un outil au même titre que la peinture, elle n’est pas une finalité en soi, mais bien un support permettant une interprétation.

 

Cela est évident dans les trois premiers autoportraits. Il y a d’abord ce dispositif d’assembler des photographies, comme un puzzle constituant un grand rectangle formant l’ébauche une silhouette. Celle-ci est simplifiée, comme pourraient le faire les enfants, à sa plus simple expression, à savoir un bonhomme composé de deux jambes, deux bras et une tête, et ce par l’enlèvement d’une photographie de chaque côté de ce puzzle, surmonté d’un cliché isolé sur lequel apparait un visage photographié, l’autoportrait, mais j’y reviendrai. A proprement parler ce corps semble caché par un vêtement à la fois rigide et flottant qui fait penser à un kimono, rendant le corps fantomatique. Par ailleurs, les motifs photographiés sont les carreaux d’une salle de bain ou d’une cuisine, rythmés par les joints mais aussi par une ombre mystérieuse. Après une observation plus attentive, nous comprenons que c’est l’ombre de la main et de l’appareil photographique de l’artiste en train de photographier ces carreaux. Ces motifs font à la fois penser à l’aspect décoratif et répétitif que l’on trouve chez Matisse, mais ils structurent l’espace comme pourrait le faire aussi des motifs architecturaux.

 

Le visage venant couronner cette silhouette, se retrouve traité de la même manière dans une autre série. Il apparait dans un miroir en forme d’ogive, accentuant l’aspect architectural de ces autoportraits. A y regarder de plus près cette figure est surmonté de petites gouttes rappelant la couronne du Christ ou l’auréole des saints, ce qui ne peut manquer de faire penser aux peintures religieuses qui hantent l’histoire de l’art. A y regarder d’encore plus près, nous comprenons que ce miroir en forme d’ogive qui reflète le visage de Jean en train de se photographier est un fer à repasser, le détournant ainsi de sa fonction première et le magnifiant, mais rappelant aussi que le fer contribue à donner la structure du kimono.

 

D’autres autoportraits, pris devant une glace de salle de bain, le sont dans des lieux entre deux vies. A savoir que ce sont des appartements en train d’être refait, on devine qu’ils ont eu une vie et vont en avoir une nouvelle. Les joints, les carreaux sont neufs laissant apparaître de temps à autres un petit motif désuet comme une coquille St Jacques avec laquelle joue Jean en train de se photographier. D’autres le font apparaître couché en perspective comme le christ de Mantegna, la figure parfois couverte de plâtre, rappelant que l’on se trouve dans un chantier, c’est-à-dire encore un « non lieux » puisque entre deux usages. Il y a donc bien là des autoportraits volés, arrachés à la fin d’une journée de travail, ou tout d’un coup un autre temps hors des contingences habituelles se fait jour et où Jean prend le temps de se regarder dans son essence même.

 

Sophie BERGERON  - 28 septembre 2011

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